Les trois volumes qui se superposent et leurs courbes tournées vers le ciel résonnent dans l’inconscient collectif par leur composition pyramidale : les volumes purs et simples confèrent une présence forte et iconique. Ils offrent une nouvelle identité à la place George Brassens, à la fois sereine et imposante. Dans une belle continuité avec la ville, le foyer semble se soulever pour accueillir son public, contrastant avec la masse blanche. Il défie la gravité et attise la curiosité pour nous inviter à pénétrer dans un nouvel univers. Protégés par le débord de la toiture, derrière la large façade vitrée en retrait, le restaurant, le bar et la librairie se trouvent à l’angle et investissent la place.

En partie nord s’étire un volume, plus bas, qui forme une transition volumétrique avec les habitations collectives basses qui lui font face. Le nouveau théâtre met particulièrement en résonance le contexte patrimonial de Beauvais : la vue depuis le coteau du quartier Saint Jean révèle ce dialogue. La cage de scène émerge entre les arbres devant l’église Saint-Etienne, et la cathédrale Saint-Pierre apparaît en fond. Ces édifices forment une trinité, cohérente et structurante. Le nouveau théâtre s’inscrit avec douceur dans le paysage, l’histoire et l’identité de la ville.